mercredi 22 juin 2011

"Let's do it fast and without pain" disait Jana avant de nous serrer dans ses bras, Ilker et moi dans la rue. Elle nous aura offert deux joli souvenirs, des arbres peints encadrés, comme Jana sait les faire. Elle est repartis pour la ville de la Documenta, avec pour arrivée son premier concert en tant que DJ. Elle a dû mettre quelques chansons Turques des années 80, le genre qui fait rire tout le monde.

Plus que quelques jours a peine. Il n'y a toujours pas internet a Kadiköy, Cybercafons.
Le tournage de Kazım a dû marquer une pause, on a vu les portes de l'usine de Beykoz se fermer sur nos pieds car la charmante proprio a décidé qu'il en serait ainsi. Gros pincement au coeur, je pensais tourner une vidéo pour ma pomme la bas, et les machine a traiter le cuir datant des année 60 on en trouve pas partout... En plus de ça le latex fond comme beurre au soleil. Je serais donc photo director a distance, crotte...

Ege est né ce matin, Müge a fait une petite crise d'appendicite il y a deux jours histoire de fêter ça... Même pas eu peur, elle me l'a dit au téléphone depuis l'hopital.

La chaleur attire tout le monde dehors, on sort les tabourets dans la rue devant l'appart a Kadiköy, la rue étant un bar, pour nous c'est gratos. Oyro est parti pour Bodrum entre deux de mes larmes avant hier, je le revois dans un mois. Il aurait voulu venir en France mais c'était perdu d'avance pour ses papiers, et en bon anarchiste il préfere ne pas supplier.

Je me suis mise dans la peau de Martin Parr pour ces derniers jours, je me fais tirer le portrait par des photographes que l'ont trouve a tout les coins de rues, leur disant d'user de leur imagination et de photoshop. J'ai hâte de voir le resultat. J'ai aussi mitraillé Yeditepe, l'une des plus riche des riches fac d'Istanbul, a l'aide d'un kodak jetable.

Silivri nous a ouverts ses bras quelques jours avec la famille d'Ilker, en pleine forme rakı-danse orientale le soir. J'ai pu terminer mon mémoire en mangeant du melon dans le jardin, apres baignade-soleil, le pied. Le petit club de plage commence a prendre forme, on a eu droit a du Rihanna entre deux vagues... Le village est encore bien vide. Le muezzin de Silivri est unique, il chante de maniere incroyablement mélancolique et lancinante, presque effrayante mais pourtant belle.

Chaque journée passe en un instant, bientôt l'avion, Bruxelles pour déposer un dossier a la Cambre, puis Besançon.

"C'est pas la fin du monde". Non; mais c'est la fin d'un monde, et le début d'un autre encore.

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