dimanche 31 octobre 2010

45

Le tournage a enfın eu lieu hier soir. On a bien rigolé, les gens dans la rue aussi. On aimerait bien que ce soit pas coupé au montage ça ferait un chouette souvenir.

Pour fêter ça on est allé boire un coup dans une rue près de Taksim, les autres erasmus qu'on a rejoins l'appellent le Kandinsky à cause des peintures sur les murs.
Il y avait cette chanson qui passait, c'est un duo stambouliottes qui écrit en Français et en anglais. Ceux qui aiment Björk peuvent aimer.http://www.myspace.com/fujikureta/music/songs/bonjour-34170133
Il y avait le vendeur de pop corn qui passait dans la rue, d'une main il pousse son énorme genre de caddie remplis de pop corn, de l'autre il en prépare. Ça sent tellement bon.

La soirée s'est terminée dans LE bar des métalleux d'Istanbul, il sponsorise le film du coup bières gratuites. (Je dirait plutôt Efes car c'est une insulte à la bière). Ils rigolent pas les métalleux turc. (moi beaucoup en revanche).

En fait je vous écris tout ça sans vraiment trop y réfléchir. Je l'attendais le gros choc thermique, la grande incompréhension de l'occidentale émerveillée débarquant en territoire inconnu et lointain...

Il y a eu une explosion a Taksim il y a deux heures, à trente mètres des studios. Quinze besses dont deux dans le coma aux dernières nouvelles. L'équipe de tournage est énervée parce que ça change les plans de la journée, je tourne en rond et essaye de pas leur hurler dessus quand on me dit que "You know that here, human life is cheaper".

Il m'aura fallut une bonne conversation avec Azer, coloc de moi, pour comprendre un peu mieux. Il y a si longtemps que la Turquie est dans cette situation, et celle-ci s'améliore chaque année un peu plus, alors pour eux ce n'est pas grave, il y a bien pire tout autour caque jour. C'est surprenant de voir le détachement qu'ils ont, Azer était dans la rue à ce moment là, il à entendu l'explosion. Il me racontait que durant quelques secondes un silence s'en suivait, les gens se regardant dans les yeux avant de se précipiter sur le lieux. Puis les policiers ont tiré en l'air, parce que la plupart du temps une deuxième explosion suis la première qui a attiré les gens. Du coup avec sa jambe boiteuse il s'est pas senti malin, il était mort de rire en arrivant dans le studio.

J'ai faillit passé de "one leg man" a "no man" me dit-il toujours en riant. (hier il est tombé et s'est blessé). Puis il m'a parlé du film "la haine", me demandant ce que ça faisait d'être dans une guerre civile, en parlant des habitants de cité en tant que "black people", parce que venus d'Afrique du nord. La non-connaissance des infos et de l'histoire me sidère, autant de son côté que du mien, j'ai toujours du mal à réaliser. Le plus impressionnant à été lorsqu'il m'a dit que le dernier attentat à la bombe à Istanbul remontait à 8 ans, c'est faux je venais de vérifier, ce à quoi il m'a répondu que de toute façon personne ne s'intéresse vraiment à ces histoires.


J'ai pris le chemin pour rentrer à l'apart, Taksim square était bloquée et la foule devait faire un étrange détour à travers les petites rues. Je suis passé devant les urgence, une cinquantaine de personnes attendaient en fumant des cigarettes.

Il y avait du soleil, et la place était immobile. Pleins de personnes étaient là sans bouger, à regarder dans le nul part, puisqu'il n'y avait plus rien à voir. Il n'y avait plus de voitures, donc le silence parfois régnait. Le muezzine s'est mis à chanter, pour une fois on l'entendais vraiment dans tout Taksim.

vendredi 29 octobre 2010

42&43



Le plateau de tournage est devenu ma deuxième maıson depuis le début de ces quelques jours de vacances. Les décors sont terminés, à la place de pièces vides il y a un apartement magnıfıque au premier étage.  İl y a tout le temps plens de gens qui courent partout; et qui ont décidé de me parler turc, que je comprenne ou non. c'est le meilleurs moyen pour apprendre j'ai l'impression, encore mieux que ce livre de grammaire que j'ai fini par acheter, qui explique pleins de choses mais sans aucune traduction. Je m'en suis rendu compte après l'avoir acheté...

Ça sent l'hiver. Il y a de la fumée qui sort de notre bouche quand on respire maintenant, et les marrons chauds sont de plus en plus attirants.
Les chiens quı dorment dans la rue tremblent de froid dans leur sommeil, les chats trouvent toujours un moyens de se faufıler derrière la vitrine d'un magazin.

Si il n'y a pas trop de monde a Istiklal et qu'on prend le temps de lever la tête, on peut voir des arbres sur le toit de certains vieux immeubles. C'est peut-être le vent de la mer noire qui les à portés jusqu'ici.
Les garçons m'ont racontés qu'il y a encore quelques années, lorsqu'ıl faisait chaud, des gens se baignaient partout dans le Bosphore, on pouvait voir des enfants sauter du pont..

On a trouvé l'endroit où se cacher lorsqu'il pleut trop avec Jana. C'est un bar de la rue du studio. Dans cette rue habitent des plus ou moins artistes en tout genre, il y a des brocantes et des barbiers, un peu de tout et rien dans un joyeux mélange. Et des rideaux de feuilles sur les cables éléctriques au dessus de nos têtes.
Le bar s'appel Babel, on a bouffé du Enrico Macias un bon bout de la soirée avant que le monsieur français venu de Lille demande "quelque chose d'un petit peu plus exotique..." c'était moyen mais drôlement dit.

A part Enrico Macias il y avait des chaises énormes en cuir, un couple d'américains, des journaux d'un peu partout dans le monde, des turcs et cet homme qui a quitté Lille pour Londres il y a 25 ans, puis Londres pour Bruxelles et enfın Istanbul. Il travaille dans une boite de pub et a pour projet de réaliser une série de fılm documentaires retraçant l'épopée de l'empire Ottoman, en recréant décors, costumes et tout le reste.
Il ne veut plus vivre en France et pense rester ici. Cette nonchalance des certains pseudos intellectuels européens était rigolote a retrouver.

Les barmans étaient un spectacles à eux seuls, deux pinces sans plus ou moins rire, un fumant la pipe et l'autre s'asseyant sur les genoux de mon interlocuteur, restant très sérieux pour m'annoncer qu'ils vont se marier très prochainement.

Jana ressemblait vraiment à Jean Seberg en lisant le journal avec ses grandes lunettes et son pull marin. Quand elle vient à l'appart on fait du yoga devant les grandes fenêtres du salon. Il y a les lumières de la ville derrière.

La foule des bazards de Sulthanamet est agréables, peut-être parce que c'est comme ça depuis toujours. Elle sent les épices, le fromage et le poisson.

Si tout va bien le tournage de la séquence avec Jana commence cette nuit, les garçons commencent déjà a essayer de me faire peur, ça marche pas trop en plus ils sont en train de vider leur énergie depuis quatre heures pour une scène qu'ils aimeraient boucler.

Raphaël, digne représentant de la mad max tribe et ancien étudiant de l'erba (ça sonne vieux t'a vu?) a un blog :
http://r.roumeas.free.fr/

Et François, très digne oncle de moi ne cesse de me faire partager des références et liens. Et comme ce mot l'indique un peu ça se partage:

Le tableau
http://www.association-ziem.org/fr/oeuvres/theme-3-orientalisme/id-45-caique-dans-le-port-de-stamboul

le fılm que je cherche
http://fr.wikipedia.org/wiki/Des_temps_et_des_vents

mercredi 27 octobre 2010

36 à 41



Le temps passe vite, j'ai l'impression de me laisser emporter doucement par le flot des foules et de la vie quotidienne, j'aimerai m'ennuyer un peu juste histoire de me souvenir.

Le nouvel appartement est un nid, immense certes mais j'ai plus envie d'y rester et trainer en pyjama que dans l'autre, il y a toujours de la musique, un Mert (qui ne s'appelle pas Merk et qu'on surnomme Azer) en train de chanter les Beatles en passant l'aspi, un Ilker déballant douze idées de projets par secondes ou une Jana qui s'installe aussi. Elle a dit ce matin  "I'm in the mood of hanging around in a blanket", ça résume bien l'envie de ces jours de pluie.

Au lieu de ça on à visité un peu Bostanci, le quartier le plus chic d'Istanbul pas très loin de l'apart. On dirait un village vacances, ça rappelle la fac. Mais j'ai pu m'acheter du fromage, du jambon et de la vraie moutarde dans une boutique import export, entre un magazin rolex et Gucci. Il fallait voir ce Chihuahua en blouson de fourure dans les bras d'une jeune fille... je ne rigole pas.

Après demain commence la fête nationale, vive la république, vive Ataturk. Peu après ce sera kurban bayrami, on va voir des sacrifices partout dans la rue, des moutons surtout. C'était ça ou le fils d'Ibrahim.

Il y a un élève de la classe qui ne parle pas un mot anglais, mais on à trouvé un moyen silencieux de communiquer, il me montre tout le temps ce que je dois faire quand je me gourre en cour de gravure, c'est amusant ces conversations de gestes.

J'arrive enfin à formuler des phrases intelligibles et entières, et quand mon interlocuteur ne me fait pas répéter, c'est comme une petite victoire. Jana progresse bien plus vite que moi, je sais pas comment elle fait, je pense que simplement elle essaye tout le temps, et même quand ça marche pas c'est pas grave.

On est allé sur le tournage du film hier, et pour la première fois je suis allée sur le balcon de l'immeuble. Il doit faire cent mètres carrés au moins, avec les toits de Taksim tout autour, de vieux murs en bois parfois, des petits balcons un peu partout et puis les mouettes. L'équipe de tournage me faisait penser à une cour de récré, ils venaient de recevoir des explosifs pour faire comme si les garçons se faisait tirer dessus. Özgür était tout fou, en plus il fêtait ses 28 ans.
Puis le réalisateur nous à demandé à Jana et moi de jouer le rôle de deux filles dans la rue, et de hurler en Allemand et en Français sur les deux garçons qui nous agressent. Ce film n'a pas vraiment de scénario, ni vrai dialogue pré établi, et les acteurs sont un peu choisis au jour le jour. Lars von trier si tu nous entend... Sache que Dogma95 reste dans la tête de certains.
 Les maquilleuse du tournage y sont allés beaucoup trop fort, et heureusement il y a eu des problème avec les lumières qui ont annulé le tournage d'hier soir, comme ça on pourra s'esquiver avec Jana avant de jouer, sans risquer de ressembler à des filles de joie.

Au dernières nouvelles du café turc, il y aurait une ville en feu de l'autre côté d'un pont, trois personnes blanches, peut être des fantômes à mes côtés, et le pont est brisé mais je dois trouver un moyen de passer.

Ce soir Jana voulait ressembler à Jean Seberg, du coup on à dû trouver un coiffeur à kücükbakkalköy  (c'est le nom du quartier...), mais comme à Üsküdar ça reste assez vieillot, et à par des barbier il y a pas grand chose. Heureusement Ilker nous à accompagné, pour expliquer que c'était pas 5 cm en moins qu'elle voulait, mais 5 centimètres en tout. C'est après quatres tentatives que nous avons trouvé son bonheur. On ne demande pas à un coiffeur pour homme de couper les cheveux d'une jeune fille, c'est impossible.

Notre énervement vis à vis des autres étudiants de la fac se dissipe, car les regards se font moins curieux, plus aimables et parfois même un petit "merhaba" dans les couloirs.Ca devient plus léger.

Mon film avance doucement, on répète dès qu'on peu avec Ilker et Jana, ils jouent bien et j'ai hâte de commencer vraiment. Je ne sais pas encore quel titre choisir, je pensais à Gastarbeiter, en référence à cette appelation faussée qu'on donne au turcs habitant en Allemagne, qui sont venus travailler après la guerre. Jana pense que c'est dangereux, il faut que je me renseigne plus sur l'histoire de ce mot.

J'essaye de me tenir au courant sur l'actualité en France, mais ça me déprime deux fois plus depuis que je n'y suis plus, c'est étrange. C'est peut-être simplement le fait que les nouvelles par définitions sont négatives, et c'est désormais le seul point de vue à ma portée.

Et une pensée pour Vassili...

m.

jeudi 21 octobre 2010

Jours 32 à 35



Aller à l'université tous les jours, c'est un peu comme faire une expéditions sous marine. J'en ai jamais fait mais j'imagine bien la chose. On entre dans une bulle de solitude, il n'y a aucun moyen de communiquer avec l'extérieur, aucune occasion d'ouvrir la bouche pour émettre un son. Les étudiants autour préfèrent l'ignorance à la tentative, et je commence à apprécier Pinar qui est folle, elle me raconte pleins de choses en turc, elle rigole. Je vois bien que les autres se moquent d'elle, mais elle est tellement loin qu'elle s'en fout, et je la suis le temps des cours de gravure. Les autres cours, à part le dessin avec Jana, c'est 20 000 lieux sous les mers.

Le tournage du film dans lequel jouent Özgür et Ilker commence demain, jusqu'à maintenant ce n'étaient que des répétitions. Hier je suis allée me cacher derrière une caméra pour voir un peu. C'est amusant il y a une scène durant laquelle Ilker est censé filmer, mais comme il parle aussi il se place juste derrière le caméraman (c'est un film dans un film), et suis tous ses mouvements, au millimètre près. Le réalisateur s'est aussi placé derrière eux quelques minutes, on aurait dit un ballet.

C'est un film noir, ils m'ont un peu raconté l'histoire, et puis voici le lien vers une série débile de mafieux dans laquel joue Ilker, c'est le chauve.

http://www.timsah.com/O-zaman-keltos-oluleri-kizdirmayalim-Ezel/qrT0PLEkMD8

C'est le premier film pour Özgür, il se concentre comme un dingue sur son personnage qui est déjà fou et ça le fatigue beaucoup, mais je trouve qu'il joue bien, vraiment.

Je suis allée marcher près de Sulthanamet pour acheter du papier photo, il doit y avoir 10 magazins par mètre carrés juste pour les photographes. C'est un peu oppressant, remplis d'humains qui font des concours de rabatage d'autres humains, quand on est assis avec un Lahmacun entre les dents c'est rigolo mais sinon ça donne plus envie de courir sur le pont pour rejoindre l'autre rive. Sur le pont il y a des centaines de pêcheurs, certains semblent y habiter, ils dorments par terre, près de la canne à pêche en attendant Moby Dick.

Avec Jana on aimerait faire une performance, s'enfermer dans une cage dans l'école et écrire dessus: "do not feed, do not speak".

Je dois réaliser un petit film pour le cour de vidéo, je pense filmer Jana er Ilker, à table, chancun parlant leur langue. Ce serait à propos de la communications et de la (in) compréhension entre les être humains, ici dans un couple, et puis plus largement à propos de la relation entre la turquie et l'Allemagne. J'ai appris aujourd'hui qu'une expression Allemande désignait les turques vivant là bas comme des "travailleurs invités" ("Gastarbeiter?").
C'est officiel je peux utiliser le studio de Taksim, il y a plein de place et de matériel.


Ce soir je déménage chez Merk et Ilker, ils ont un appartement immense, une baignoire, un vidéo projecteur et pleins de films que je voudrait regarder, l'hiver ne sera pas trop rude.

ps: Un lien vers le très prometteur site de Wolf est à votre disposition!
http://www.blogger.com/profile/15885028548305282022

dimanche 17 octobre 2010

jour 31



J'avais une chanson de Queen dans la tête ce matin, tout le reste de la journée à été en accord avec elle. ("it's a beautiful day"...)

Nous sommes allé à Moda en bateau, Ilker, Jana et moi. Le soleil à enfin montré son nez, il faisait chaud. Assis par terre dans le bateau on pouvait voir les méduse, d'ailleurs en turc leur nom signifie mères de la mer. Il y avait aussi les Cormoran qui séchaient leur ailes sur des pontons, comme c'est contradictoire d'être un cormoran.

 Usta, voir trois articles je crois plus bas, nous attendais près de son bateau , au bord de la mer. Jana l'a dessiné, puis nous avons préparé le feu pour les sardines, la salade et le Raki pour le diner. Mes mains sentent encore le poisson, qui venait d'être pêché. Merk, le coloc de Ilker nous à rejoins.
  Usta bois beaucoup de bière et nous parle tellement qu'à la fin on comprend ce qu'il dit, et ses amis viennent passer quelques instants en sa compagnie.

Il porte bien son nom, tout les monde apporte ce qu'il faut pour manger, il règne en maître des lieux, et comme des serviteurs discrets ses amis prennent soin de lui.
On a mangé debout autour de la table, les sardines grillés avec du pain, de la roquette et de la salade. Puis Usta à sorti son genre de violon très fin, et s'est mis à chanter. J'avais l'impression d'être dans un film. Un petite fille est restée avec nous, Benza. Elle est discrète, et semblait anxieuse. Elle ne voulais pas danser avec son père. Petit à petit elle s'est rappochée de Jana et moi, puis Jana l'a dessinée aussi.
Elle peut rester des minutes entières devant la mer sans bouger.

Jana est partie se promener seule, quand elle est revenue, Usta lui à demandé combien de personnes il y avait dans sa tête. Les garçons n'avaient plus vraiment besoin de traduire, d'ailleurs ils ont un peu fait exprès de nous laisser seules pour préparer les poissons.

Parfois il y avait juste le silence des bateaux sur la mer.

Usta et ses amis viennent tous de la mer noire, et la radio posée sur le bateau diffuse la chaine de cette région. Tout le monde connait les paroles de chacune des chansons, Merk chante très bien même si il fait l'idiot.

  Nous avons filmé beaucoup de choses aujourd'hui, c'est juste un premier essai, pour voir ce qu'on peut faire ensembles.




m.

29&30



http://www.jgperiot.net/FILMS/EUT%20ELLE/eut%20elle.htm

Documentaire de Jean-Gabriel Prériot, d'après des archives de la seconde guerre mondiale.

  Le prof de vidéo nous a montré ce documentaire, tout les monde dans la classe riait, même après que l'on m'ai demandé la traduction du titre: "eut-elle été criminelle".

Samedi nous avons mis deux heures à nous retrouver avec Jana et Ilker, j'ai pris un mauvais bateau, et ils m'attendaient du mauvais côté du pont, mon portable à décider de vider sa batteries à ce moment là. Mais un sandwich au poisson m'a consolé.

Jana dessine les pêcheurs sur le pont, ils veulent prendre la pose mais elle refuse.
Elle dessine aussi un vendeur dans le passage sous le pont, il la regarde sans bouger, son expression est extraordinairement fixe, immobile.

Des gens passent, s'arrêtent parfois, la prennent en photo. "I'm not there" nous explique t-elle, parcequ'un homme à tenter de lui parler en Allemand mais elle ne l'a même pas entendu.

Des femmes manifestent à Taksim, elles sont vingt au maximum, elles manifestent contre les violences conjugales.

jeudi 14 octobre 2010

28

hier j'ai regardé un film turc, "gemede" (?), impossible de trouver des sous titres pour ce film du cinéma underground; comme ils disent ici.

Mon lit est une éponge, rien d'autre à signaler.


m.

mercredi 13 octobre 2010

du 21 au 27

Enfin internet me revoilà.
Une semaine viens de passer ainsi que pleins de nouvelles choses. La pluie ne cesse pas, parfois il pleut dans mon lit, dans certains bar, on doit tenir des parapluies au dessus de nos têtes, la rue n'est plus qu'une rivière par endroits, je songe m'acheter un kayak pour remonter Isttiklal Cadessi les jours de moissons.
J'ai enfin eu un cour digne de ce nom, avec un prof qui en est un, qui nous à parlé de Chris Marker, Nan goldin etc. Il a parlé de la conférence de Yalta au sujet d'une photo, puis de John Cage mais personne ne comprenait de quoi il parlait.
On doit faire un projet vidéo, sujet libre. Ça tombe bien avec Jana on à rencontré deux acteurs qui habitent plus ou moins ensemble dans un immeuble de Taksim acheté par la boite de production à l'occasion du tournage. L'immeuble est immense, vide, il y a des pièces à n'en plus finir, des pianos parfois, des portes et des fenêtres, et c'est vide. Donc je pense tourner mon projet là bas, cool j'ai le lieu et les acteurs.
L'un d'eux s'appelle Özgür, il me fait penser à Charlie Chaplin avec une moustache à la Dali, il parle presque pas Anglais, mais Charlot ne parlait pas non plus, et ça marchait aussi. L'autre s'appelle Ilker, il reviens des États Unis, on peu dire qu'il y a vécu le rêve américain version Texas et maintenant il veut réaliser ses propres films tout en continuant à être acteur. Avec Jana on est allé marcher les long du Bosphore dimanche dernier. Elle a dit que ça faisait des vacances pour les yeux de voir du soleil un peu, et la mer beaucoup.

Elle s'est assis par terre pour dessiner un vieux bateau échoué le long de la promenade de moda beach, pendant deux heures. Le propriétaire du bateau en question est donc venu, parler un peu avec Ilker et il lui a donné son numéro, nous disant que dimanche prochains on irai pêcher du poisson, puis le manger le soir avec du Raki. Il se fait appeler Usta (le meilleur, le maitre...)

Dans le bus, sur le plus grand pont d'Istanbul on entendait une ambulance qui hurlait quelque chose en turque juste derrière. La traduction c'était "d'accord c'est bien vous avez une belle vue là mais nous on en a deux qui meurent à l'arrière".

IL y a un stade de foot à Kadiköy, le plus grand de la ville, et tout les dimanches il y a un match, et quand c'est l'équipe local qui y joue c'est la folie.

Un chat est entré chez moi en mon absence, il a réussi à ouvrir la porte. Il est revenu pendant la nuit, il m'a sauté dessus depuis la fenêtre de mon lit. Il a eu plus peur que moi.

Samedi dernier George, le coloc français de Jana, fêtait ses 20 ans, il était heureux comme tout. Waka, jesaisenfinsonnom, expliquait à Jana que les regards qu'on ne supporte pas les trois quart du temps son plus des regards de honte, car on est européenne donc riches donc supérieur. Je supporte encore moins ces regards, j'aurai préféré du mépris.

Je ne comprenait pas la réaction de Zeynep, un peu violente vis à vis des jeunes filles voilées, Ilker pense que soit c'est pour nous montrer à nous européennes qu'elle ne mange pas de ce pain là, soit parce que les jeunes générations portant le voiles sont elle même très violentes dans leur revendications, c'est moins un fait culturel qu'autrefois, c'est d'autant plus la preuve d'un conservatisme voir d'un dangereux intégrisme. Et concernant l'émeute lors du vernissage à Taksim en Septembre, et toutes ces preuves de chocs culturels, il semblerait que c'est comme ça depuis beaucoup plus longtemps que ce qu'on imagine.

La photo est de cet été, à Barcelone. Mais je voulais absolument vous montrer cette lumière qu'il y a parfois sur les immeubles, car quand je quitte Kabatas pour Üsküdar, c'est cette même lumière qui s'éparpille, comme si on allumait les immeubles les uns après les autres.

jeudi 7 octobre 2010

20





http://lunettesrouges.blog.lemonde.fr/2010/10/07/larry-clark-censure-par-la-ville-de-paris-ma-t-il-choque/


Larry Clark censuré, c'est pour toi Wolf...
  Pluie pluie vent pluie vent pluie pluie froid pas de manteau pluie.

Premier cour de photo, le prof nous à montré des artistes qui l'intéressent. C'étaient pour la plupart des gens qui font des photomontages, genre collage immonde et je pèse mes mots. On va apprendre à faire des photogrammes. Nous sommes en 4ème année..
http://www.enginguneysu.com/portfolio.asp Et voici le lien vers le site d'un ami et photographe qu'il apprécie, voir 200 houses, reportage sur un village de roms en turquie.

  Avec Jana nous sommes restées dans une salle pour avancer notre travail en gravure. Elle à ouvert la fenêtre et à failli s'envoler dans un coup de vent violent. Il n'y avait plus personnes dans les couloirs, juste une salle ouverte avec de la musique, très forte, du saxophone. Apocaliptyque.
  J'ai essayé d'aborder le sujet qui me tarraude ces temps ci avec le copain de Zeynep, il a 33 ans je crois et étudie l'histoire de l'art, puis il est "assistant" à la fac. Je lui ai demandé si nous alions à un moment donné, parler d'un éventuel discour derrière notre travail avec les professeurs. Il semblait ne pas comprendre de quoi je parlait, et à fini par me dire que les profs étaient très gentils (on l'entend souvent cette phrase...) et que ça allait s'arranger.
Le chauffage est allumé, le vent fait des vagues et il faut s'accrocher pour descendre du bateau. Mon bonnet de laine est rouge, hommage à Cousteau...

mercredi 6 octobre 2010

18&19





Sur arte+7 il y a pleins de petits reportage sur Istanbul, merci Delphine!


 Hier j'ai essayé un autre trajet pour aller à l'école, et je n'ai pas su quand descendre. Alors j'ai attendu le terminus, et me suis retrouvée à Sariyer Belediye, c'est ce qui était écris sur un banc. Il y a un petit port de pêche, pleins de poissonneries et des gens qui  font leur jogging le long de la mer. Il y a aussi de vieilles maisons, immenses et magnifiques avec des jardins.
En rentrant le soir, à Üsküdar, je suis allée voir le marché couvert, rempli de poisson, les ouïes ressorties. On dirai des anémones posées sur leurs têtes, de loin ça fait joli. Ce quartier déborde de marchands de chaussures. Je n'ose pas trop m'aventurer hors des grandes rues, le regard des étudiantes me dérange un peu, c'est assez moqueur.

Ce matin un groupe de femmes voilées (seulement les cheveux) attendaient le bateau pour Kabatas. Il n'y en avait pas deux pareils, et ils étaient tous très colorés, avec pleins de motifs. J'aurait aimé les prendre en photo du dessus. Et aujourd'hui dans les toilettes d'un bar j'ai enfin compris la technique de coiffage qu'elles utilisent, d'ailleurs c'est trop de la triche. Dans le métro il y avait une femme totalement voilée, on ne voyait que ses yeux maquillés et magnifiques, ainsi que sa silhouette très fine cachée par ce long tissu noir et fluide. Elle avait mis beaucoup de parfums, du vernis à ongle rouge et il y avait des paillettes bleus sur ses manches.

Jana dessine dans la rue, sous la pluie, dans les cafés, je la regarde dessiner, et les passants aussi. Elle s'est acheté un parapluie rose transparent. Nous sommes allée boire un thé dans un bar aux murs marrons, avec des tables très grandes et très hautes avec des nappes en velour marron et usé, avec des chaises en plastique marrons et le sol gris. Un odeur de tabac froid, qui rapellent certains wagons de trains. A travers les vitres sales on voyait la tour de Galata sous la pluie, un couple jouait au backgammon devant la vitre.

La mode de cette hiver pour les filles de la fac est de porter des chaussures énormes avec de la fourrure synthétique et des minis jupes. On dirai des percherons.

Demain cours de vidéo et photo, vivement demain.

lundi 4 octobre 2010

17 au soir

http://www.fddi.fr/Tam/bigtam/rec/tam1.htm
Margot remettant en question l'orthographe de "Mezzine", qui s'écris sûrement "Muezzin" d'ailleurs je suis tombé sur ce site.

Ce mec est génial. 

16&17

Jefersson Airplaines dans le métro.

  La fille au yeux dorés se regarde dans la vitre, en fait ils sont un peu vert je sais pas trop. Son regard est approbatif, elle a l'air de se dire que quand même, c'est chouette d'avoir des yeux comme ça.

Hier sur dailymotion j'ai retrouvé "la cité des mâles", un documentaire produit par arte qui à fait l'objet d'une polémique. Même arte se met à faire des voix off qui t'explique ce que tu dois penser, et à quel degré surtout.

  J'ai rencontré une fille à l'école, enfin c'est plutôt elle qui m'a rencontré. Elle s'appelle Pinar,(c'est aussi une marque de fromage genre feta ici), elle m'a demandé si j'étais déjà allé à Disneyland parce qu'elle aimerait y aller. J'ai failli lui dire qu'on y était déjà mais j'ai pas osé.

Hier il y a eu un tremblement de terre, je croyais que c'était la machine à laver de Kamil jusqu'à ce matin. Rien de bien violent mais les meubles ont bougés. Il était 22h30 je crois.

Il y a des hommes dans la rue qui ont les pieds complètement retournés, ils marchent quand même, avec des chaussures en bois, ou bien ils restent assis par terre.

I'm waiting for my man, 26 dollars in my hands disait Lou Reed. J'aime imaginer la suite de l'histoire, parce que je comprend juste ces deux phrases. Pourquoi pas un bon quick tiens, puis un ou deux romans. Il faut que je trouve une bibliothèque avec des livres en français digne de ce nom.

J'apprend en regardant mes statistiques sur mon blog que deux personnes l'ont regardé aux Etats Unis, un au Canada, et un à Singapour. Mais eux non plus ne sont pas très bavards, et cet échange avec la toile silencieuse finira bien par me lasser...

Déconstruit aujourd'hui...




Oui c'est de là que je vous écris.

samedi 2 octobre 2010

14&15

J'écoute Rolando Villazon "je crois entendre encore" d'après l'opéra "les pêcheurs de perles" de Bizet, ça va bien avec la mer dans la nuit pleine de bateaux. Merci Papa. Il fait froid enfin.
http://www.cineclubdecaen.com/realisat/cassavetes/shadows.htm
Voici le liens vers une explication très étrangement traduite du film "Shadows" de John Cassavetes, que je suis allée voir hier, très chouette moment. Il y a actuellement le "Caz" (Jazz) festival à Istanbul, donc des concerts et des projections. J'ai loupé Chick korea, et tellement d'autres...
J'ai rencontré les deux colocs de Jana, un irakien et un français. Ils habitent un vieil immeuble dans une ruelle de taksim. La chambre de Jana a une grande fenêtre qui donne sur une cour, on entend les enfants jouer avec les chats et les chats qui se battent.
Ils regardent msnbc parce que l'irakiendontjenemesouviensplusdunom apprécie beaucoup l'humour américain. Il dit qu'il est contre la violence mais pour le kick boxing parceque c'est un moyen de défense. Moi je suis contre la violence mais pour les berreta parce que c'est un moyen de défense. En fait on parlait juste de ce que les filles peuvent utiliser en cas de problème, et effectivement le dialogue marche pas toujours, ce que m'a confirmé plus tard une fille dans la soirée, qui à faillit mal finir en rentrant d'une soirée à Taksim.
Cependant nous sommes sortis, et après avoir réussi à semer les français qui massacraient la langue de Shakespeare nous nous sommes retrouvée, Jana et moi dans un genre de bar dansant (j'aime pas dire boite ça rend claustrophobe, la prochaine fois j'utiliserai une autre expression). C'est donc dans une guinguette située à même le toit d'un immeuble que nous avons dansé, rencontré d'étranges autochtones avec qui nous avons pu inventer diverses chorégraphies; le tout sur de la musique tout à fait écoutable. François tu m'avais expliqué pourquoi il y avait tant d'endroit sur les toits à Istanbul, je ne me souviens plus de cette histoire...
 C'est agréable de marcher dans la foule de Taksim. Il faut lutter contre les vagues humaines, et si on est plusieurs il y a toute une technique de regards, retournements divers à perfectionner pour ne pas se perdre. On en ressort comme ivres. Il y a au moins une manif par jours, et il y a derrière chaque manif au moins trois policiers habillés en tortue ninja pour chaque manifestant. Si les manifs marchaient vraiment grâce au nombre ce serait génial... Quand aux revendications je pourrait vous en parler lorsque j'aurai appris autre chose que merhaba.
L'école ne cesse de me surprendre, on a eu notre premier cour de dessin. Le prof nous à parlé pendant 40 minutes, par le biai d'une élève qui traduisait en anglais. En fait il nous à souhaité la bienvenue de toutes les manières possibles imaginables, puis il nous à expliqué à quel point il était respecté, talentueux et expérimenté et à conclu en nous disant qu'on avait pas besoin de parler la même langue, parce que l'art est un langage universel (à ce moment là un orchestre symphonique à débarqué avec tout ses violons et André Rieux à enchainé). Le cour n'en était pas moins intéressant, très académique cela dit mais c'est reposant.
  Je commence à penser que cet amour débordant et général pour les profs viens simplement de ce rapport rempli de respect que tout le monde a pour son ainé ici. Il semblerait impossible d'entendre les élèves critiquer l'un d'eux.
Il y a un chat au self de la fac qui à les yeux les plus bleus. Si on lui donne rien il peut rester dix minutes à nous regarder en miaulant. C'est pour ça qu'il est énorme.