Ils sont de mauvais touristes, tout ce qu'ils ont trouvé à acheter à Sulthanamet ce sont des boxers et chaussettes pour Thibault, et des boutons pour Margot et Elsa.
Ce week-end c'était le mariage. Un clavieriste-chanteur, un batteur fatigué, des tables blanches avec des paillettes, des tonnes de maquillage, l'eau il fallait l'acheter, Céline Dion dans les oreilles ou de la musique traditionnelle turques version éléctronique.
J'ai joué le jeu du passage obligé chez le coiffeur maquilleur, comme toutes les autres filles qui payent des sommes monstrueuses pour se mettre des faux cheveux et faux cils, pour ne rester parfois qu'une heure, sans aucun plaisir apparent.
Il y a une danse réservée aux hommes, seul moment de grâce à mes yeux; ils tournent sur eux même, se tiennent en cercle par les épaules. Les filles dont les pieds les démangent trop les rejoignent, mais ça ne fait pas le même effet.
Dimanche à Silivri, retour en bus, l'arrêt est au bord de l'autoroute, il faut attraper le bus au passage comme dans un film d'action.
Istanbul sous la pluie, ou la trêve avant les touristes printaniers. Les rues de Sulthanamet sont vides.
A besiktas, il y a un parc a traverser avant d'escalader trois fabuleuses volées d'escaliers jusqu'à la maison. Dans le parc il y a cinq chiens.
Un Gros qui se gratte l'oreille et qui reste à nos côtés, en grognant sur les autres passant qui s'approchent trop près.
Un qui ressemble comme deux gouttes de pluie aux chiens de bergers Turques, magnifique et puissant. Il galope devant tout le monde et après les voitures en hurlant, et prend encore plus son pied quand c'est des motos qui passent.
Un autre à un regard de chat, il est gris et cours comme un dératé, les autres suivent le mouvement.
Ils nous raccompagnent chaque soir du parc jusqu'à la maison.
A Pera une exposition; Frida Khalo et Diego Rivera, puis la Russie pré communiste. La deuxième partie était vraiment chouette.
A Kadiköy Oyro à rencontré un monsieur qui leur a vendu à lui Kazim et Ilker trois sacs immenses remplis de fringues et de chaussures pour dix euros, ça fera l'affaire pour le tournage du film post-apocalyptique de Kazim.
Oyro organise tous les dimanches une marche, puis un pic-nic autour de jeux de cartes à Kadiköy. Il en a marre de voir que les gens ne se rassemblent que pour gueuler.
Steph m'a ramené trois livres de Murakami Ryû, ces livres font faire des cauchemars mais ont un étrange pouvoir addictif. Je suis presque à la fin du premier: "la guerre commence au-delà de la mer"...
Ma question est la suivant : De quel côté?