lundi 29 novembre 2010

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Le vent du nord essaye de décorner les boeufs, j'ai peur pour le toit de la mosquée bleu, il s'est déja ''envolé'' par le passé.

Mais la gare d'Haydarpaşa a flambé hier, les terroristes n'y sont pour rien cette fois. Je voyais la fumée depuis le balcon,sans comprendre ce que c'était.

dimanche 28 novembre 2010

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Ecouter D'red de Sophie Hunger, parce qu'on est sûr de rien comprendre au suisse germanique.

Enfin des cartons, cette fois c'est certains on s'en va, direction Beşiktas mercredi prochains. L'avantage quand on a des colocs qui bossent 7 jours sur 7 sur un tournage de film et une Jana qui reviens d'allemagne donc crevée, c'est qu'on se tape tout les cartons toute seule...

Je comprenais pas pourquoi je ne réagissais plus du tout en voyant des gens plus que malades mendier dans la rue. Je commençais â croire que mon cerveau rejetait certaines images affreuses, et que je pouvais y faire face sans avoir l'impression d'avoir une fourmiliere sur le corps (Je pense â cet homme dont la jambe était moisie dans le métro). Mais mes autochtones de coloc m'ont raconté avec leur légereté habituelle de nombreuses anecdotes dans lesquelles ils ont étés spectateurs de meurtre par flingue ou par bus dans la rue, les premieres remontant a leur tendre enfance. Il semblerait donc qu'on s'habitue a la violence visuelle, j'en apprend une bonne... Et je hais ce sentiment de devenir insensible.

Phillipe Terrier Hermann, professeur docteur (comme ils disent ici) a Besançon, est venu passer quelques jours en territoire Byzantın. Quel plaisir de pouvoir aligner plus de deux phrases en Français, mais quelle difficulté aussi les premiers moments. ces quelques jours auront aussi été l'occasion de belles rencontres qui j'éspere se reproduiront.

La troupe Mert İlker Kaazem a trouvé un autre tournage sur lequel travailler, cette fois ci rien de bien anarchique ni vraiment nouveau, une grosse production pour la saint valentin (ça promet) qui utilise des caméra slow motion, apparement du jamais vu ici. La question est : Pourquoi du slow motion dans un film romantique ??
C'est la premiere fois que je cite Kaazem. İl a été recruté par İlker pour le premier tournage, son cv était vide mais il venait de passer 7 ans en Australie dans une école de cinéma, et il suffit de lui parler deux minutes pour comprendre qu'il en sait des kilomêtres. İl me fait penser un peu a Woody Allen, mais version jeune qui aurait grandi trop vite. Quand je lui ai demandé ce qui l'avait poussé a rentrer en Turquie, il m'a répondu que l'Australie c'était Disneyland, l'Europe déprimant, et la Turquie le juste milieu.

mercredi 24 novembre 2010

66à69

Levés à quatre heures et demi, un thé à la pomme et c'est parti. Il fait nuit encore, le soleil se lèvera sur le Bosphore, quand on aura pris le ferry et que Mert se sera jeté sur les fameux "tosts" aux fromage. Le vent nous réveille, l'odeur de la mer aussi. Dans la voiture, Jana essaye de nous apprendre une chansons, qui est censé encouragé le conducteur. Ça deviens vite un énorme yaourt polyglote.
Quelques villes après la sortie du ferry viennent les montagnes, les nuages faisant des slaloms, ou la brume peut-être. Bob Dylan reprend une chanson de Johnny Cash.

On se croirai en Provence, les petites routes en cul de sac comme du côté de Buis les Baronnies, des oliviers à pertes de vue, mais c'est la mer au lieux du vide à notre droite, la mer de Marmara qui sent le renfermé car elle l'est, comme une soupe de poisson plus trop fraiche. J'exagère il faut vraiment être sur le port pour en souffrir.
Le village s'appelle Trilye, il ressemble à la Macédoine et au villages de la mer noire, les garçons n'en revienne pas qu'on ait fait si peu de kilomètres pour avoir l'impression d'être si loin d'Istanbul. Les maisons sont vieilles et colorées, les habitants aussi d'ailleurs, il y a deux trois restos sur les quais et puis plus rien, juste des bâtiments un peu abandonnés, avec une architecture extraordinaire. Mert passe une heure à visiter une école abandonnée, il y a quelques tags et un plafond qui s'écroule, des escalier et des portes donnant sur les fenêtres qui donnent sur les montagnes, comme de grandes ouvertures dans le vide car il n'y a plus de carreaux.

On a trouvé une location, on ne peut moins cher à deux minute des quais, avec un poêle datant d'il y a trois siècle au moins pour nous chauffer. C'est pas grave les arbres avec des petites boules vertes tout autour, ça fait rien si on en découpe quelques uns... (j'entend les hurlement maternels imaginant les oliviers centenaires massacrés par notre ignorance CECI EST UNE BLAGUE)

Le raki-Meze nous aura un peu réchauffé ce soir là, et la proprio nous à chauffé les oreilles par la suite en nous disant d'aller dormir et d'éteindre la lumière, parce qu'on faisait du bruit en rentrant. J'ai eu trois ans l'espace de deux minutes et on lui à tous obéi.

les jours suivant se sont rassemblés un peu, on est passé voir le lac le plus grand d'Europe, ainsi que le sois disant paradis des oiseaux, autrement dis un rassemblement extraordinaire de cormorans (encore eux), des pélicans et j'en passe.



Passés dans un village d'agriculteurs, des jeunes ont essayer de chercher la mouise mais ils étaient vraiment petits et leurs beaux habits de Kurban ne méritaient pas d'être abimés. On devait juste leur faire penser à des clown en marchant dans un endroit pareil, l'air vraiment intéressé par les lieux. Une femme nous aura proposé le café, mais la nuit tombais.

Le meilleur breakfast du monde restera dans nos mémoires, la veille du départ. Dans un petit café, tout en bois plein de soleil. De l'argenterie et de la musique grecque insupportable certe, mais les rideaux blancs qui bougeaient doucement autour des grandes fenêtres. Confiture de coing faite maison, plateau de fromage, beignet, pâte de raisins, noisettes caramélisés, café, thé, crudités, omelette, olives noires et vertes, pains aux céréales, crème de yaourt, et j'en passe... Ilker voulair dispraitre sous terre malgrès son mètre presque quatre vingt dix, à cause de la politesse démesurée de nos hôte. Mert voulait juste demander la serveuse en mariage, il projette de se raser tout le corps, de lui chanter des chansons avec une guitare sur un cheval blanc sous les fenêtres, et s'il le faut il pourra aussi raser le cheval. (ça je saurais peut-être jamais pourquoi). On projetait de faire la vaisselle pour eux pendant un mois afin de payer la note, quand on s'est rendu compte qu'elle indiquais que ça nous aurait coûté pareils de se faire un pauvre burger king à Taksim...

Kurban se terminait doucement. Sur le bord de la route, il y avait des hommes en costumes qui marchaient seuls, chemises un peu ouverte et veste à la main, les chaussures en cuir sur le macadam pour ne pas les salir. L'un d'eux s'est retourné vers la voiture, lorsque l'on s'est retrouvé à sa hauteur. Il a caressé ses lèvre avec sa main, ça rappelait à Jana un film qu'elle aime bien.

Le dernier soir, un hotel dans la nuit, le premier sur la route près d'une source chaude naturelle. On a découvert avec Jana ce qu'il y avait sous les écharpes des femmes voilées. On a aussi découvert que parfois, la séparation des sexes, ben c'est pas mal. Les femmes avaient l'air de petites filles, à patauger, parfois à se serrer dans les bras l'une de l'autre, à jacasser, les vieilles étant accueillies dans les cerles commes des reines, les grosses faisant des plongeons magnifiques, les maigres s'allongeant sur le carrelage, les yeux fermés, une fille avait l'air de disparaitre. Elle se laissait flotter, les pied calés entre une barre et le bord du bassin. Elle avait une main sur la poitrine et l'autre le long du corps. Sa posture était tellement droite que vue du dessus on l'aurait crue debout.
En levant la tête il y avait les étoiles par delà les hauts murs, et la fumée brulante.

samedi 20 novembre 2010

62/65

Mon clavier est toujours Turc, pardonnez mes fautes...

Bien rentrée des côtes de Marmara, je raconterais plus tard.


La chanson pour prendre la route
http://www.timsah.com/Bob-Dylan-I-want-you/pr00QPD1ea7

mardi 16 novembre 2010

61

Aujourd'hui c'était Kurban, il y a du sang dans l'ascenceur, et on a plus l'impression de vivre dans une ferme a cause de l'odeur.

Demain on prend la voiture avec Mert, İlker  et Jana, direction Trilye, un petit village au bord de la mer de Marmara, avec les caméras et des chaussures de marche.
http://en.wikipedia.org/wiki/Zeytinba%C4%9F%C4%B1

lundi 15 novembre 2010

60


Ce matin réveil avec Jana, seules dans l'appartement immense, Kurban a emmené les colocs dans leurs familles pour quelques jours.
En allant prendre la pollution sur le balcon, on a pu observer pour la premiére fois un nuage planant sur toute la ville. Le projet de la veille a donc pris forme et nous avons sauté dans le premier bus en direction du ferry pour les îles aux princes, histoire de voir a quoi ressemble un arbre et respirer pour de vrai.
N'ayant avec nous aucun renseignement, nous avons decidé de descendre du bateau a la troisiéme ile, celle qui semblait la plus verte.
des hommes débarquaient des moutons, des vaches dont ils étaient trés fiéres, quand je les prenaient en photo.

Pas de voiture, juste des attelages avec des chevaux fatigués.
En s'éloignant du port on arrive dans un village fantôme, avec des maisons en bois soit flambants neuves, soit écroulées. Parfois les deux vous dira la photo.
Arrivé dans la forêt on entendait juste les chiens et les mouettes, il y avait un bloc de béton faisant office de maison, un portail en pierre et un muret entourant un non jardin au milieu de la forêt. Je croyais voir un homme nous observer depuis l'une des fenêtres quand Jana a pris la pose devant la porte mais c'était un chien silencieux, enfermé. İl y avait des chevaux avec des perles autour du cou, qui marchaient seuls le long de la mer.
 Personnes dans les rues, une mouette avec une aile cassée attendait devant une porte, un mouton ayant décidé de mourir de fatigue avant kurban, dans un jardin.

Le café turc me parle d'une cascade et d'un trou immense. Je dois d'abord m'occupper d'une ville en feu...



Mickaël a un site:http://istanbulavecmoi.tumblr.com/

dimanche 14 novembre 2010

entre chien et loup/sakak sökerken/blaue stunde







54a59

Le toit du petit immeuble avec Simon et Mickaël,
La boutique de bijoux faits en couverts fourchettes et perles, le vendeur qui nous offre du the et des cigarette et nous fabrique a chacune un bracelet
La vraie fin du tournage, a cinq heure du matin enfin
Les idiots de Lars von trier, Jana qui lit un bouquin sur lui et se releve pour m'en parler la nuit
Le cinema turque contemporain, Mert essayant de m'explıquer que l'actrice du film de İlker et Özgür etait libre de reagir comme elle voulait, et qu'elle preferait se laisser frapper
L'anniveraire de la mort d'Ataturk mercredi, la minute de silence qui a arrêtte toute forme de mouvement, les gens sortant de leurs voiture sur le pont pour ecouter
Kurban qui sent le moutons dans notre quartier, un troupeau est parque sous nos fenêtres
Le toit du studio de Taksim encore
Boire un milk shake a la banane a 9h du soir en terrasse en novembre, juste un tee shirt sur le dos.

lundi 8 novembre 2010

51à53




"Ah ben elle a enfin compris comment mettre les photos en grand!".
Bientôt j'apprendrai même à mettre des liens ailleurs que dans les articles.

Parfois les minibus font la course. Il faut s'accrocher, avec un peu de chance la fenêtre sera ouverte et on aura l'impression d'être en plein film, un genre de road trip oriental.

"I wanna be a teacher in Isik university" dixit Jana, après deux verres de raki hier soir. Le job de rêve, un grand bureau et une salle pour nous dans l'école, avec une machine à café, pas de programme à établir, juste ses conaissances à partager avec des étudiants certes plus ou moins intéressés mais c'est une bonne planque quand même.
Je préfère encore cirer des chaussures sous la pluie.

Le prof de céramique prend le temps de traduire chaque fois qu'elle dit quelque chose. C'est une grande et grosse femme parfumée, avec des mains qui ont travaillé la terre toute leur vie. J'étais un peu inquiète pour des stupidités administrative l'autre jour, elle à juste posée sa main sur mon dos en me parlant, j'avais envie d'avoir quatre ans et regarder les minikeums pendant qu'elle me prépare des cookies. Fantasmes d'une européenne en mal de vieille femme poule.

Deuxième expédition avec les caméra, Ilker et Jana hier. On à pris le train sur la rive asiatique à Sirkeci. La gare est ancienne, il y a des arbres dedans.
Les dimanches nous aiment, il faisait beau encore. On est descendu du train à ?, quartier très vieux, assez pauvre et magnifique. Jana a pu faire quelques portraits, puis nous sommes entrés dans un atelier, une galerie et une boutique.
La dernière rencontre aura été marquante. 
Elle a commencé par une blague, Ilker mettant Jana au défi de demander à ce vieil homme barbu et coiffé de ce petit bonnet que portent les très religieux, il préparait des jus de fruits sur un petit stand devant son magasin. Comme Jana aime bien les défi elle à dit oui, et nous voilà attablés dehors, autour de jus de fruits, pendant que cet homme découpe des petits morceaux de kiwi et un pamplemousse pour nous accueillir.
Puis il s'est assis afin qu'elle le dessine de face, il a fermé les yeux, et récité une prière, il chantait en pleurant.
Il priait pour nous, pour les être humains, pour que nos vies soient belles et qu'il ne nous arrive rien de mal. Il pleurait pour le mal qu'il y a sur terre. On a enregistré le son, la caméra n'avait plus de batterie et cela m'importe peu, les larmes dans la voix sont suffisantes. Il trouvait ça chouette de voir qu'on faisait des choses ensembles, on reviendra peut-être le voir, le jus de fruit sera une excuse à lui seul.
La journée s'est terminée par une orgie de Metze (c'est bien ça?), plein de plats qu'on partage, avec une bouteille de raki.


J'attend la neige pour manger des marrons chauds, c'est promis Margot.

vendredi 5 novembre 2010

46à50

 Le balcon fait le tour de l'appartement, on entend les voitures, le muezzin dans le minaret juste à côté, les mouettes et les moutons qui attendent kurban.


Si vous n'avez pas de place oû vous asseoir dans le bus, et que vos mains sont encombrées et vous empêchent de vous tenir, il suffit de poser vos affaires sur les genoux d'un passager, que ce soit un livre, un sac ou un enfant. C'est à peine s'il est utile de demander la permission.

Il y a eu cette semaine un festival de film documentaire, nous avons fait un marathon, deux jours et demi durant avec Jana à courir entre deux salles de cinéma différente dans Taksim. Les chocolats chauds de Starbuck ont été notre drogue douce. De chouettes découvertes ainsi qu'une folle rencontre avec ce type qui à filmé il y a quelques années de ça, ses amis en soirée à Rovaniemi, ville enneigée de Finlande. Le titre "reindeer spotting" donne le tons, c'est un genre de trainspotting mais dans la réalité. La première chose que Joonas Neuvonen, réalisateur dudit documentaire à demandé en arrivant dans la salle à la fin du film, était si quelqu'un dans la salle connaissait un endroit sympa pour fumer de l'opium.

Le tournage du film se termine ce soir, tout le monde est fatigué, hier on à regardé la dernière scène et Özgür se sent très mal. La séquence dure vingt minute, sans interruption, ils sont enfermé avec une fille dans l'appartement, et il doit la frapper et rire et faire le fou malade. La troisième prise à été la bonne, le réalisateur voulait refaire un essai mais ça semble impossible, après avoir vu les image Özgür ne pourra pas recommencer. Ilker nous à expliqué que c'était la première fois en Turquie qu'on utilisait ce genre de procédé pour tourner un film, parait il que le cinéma d'art est extrémement pauvre ici.

Il y a comme un été indien, mais le nom est différent. La trève avant le pire hiver depuis des années, on y croirait même plus.
You tube est enfin autorisé, la bombe est déjà oubliée.