jeudi 9 juin 2011

259 à 269


OUh le retard. Entre le déménagement de Kasim et Ilker à Kadiköy, la fin des cours, le proche départ de Mert pour l'armée, le très proche départ de Jana pour L'Allemagne, mes guerres administratives qui me coutent les yeux du front, le mémoire pour Besançon, Muguet qui va bientôt avoir un petit frère, dans dix jours si tout va bien, Muguet qui veut pas que je parte et moi qui pense la kidnapper, le film de Kasim dont le tournage commence à ressembler à un film d'Indiana Jones comme ce week end.
On à dû passer par un quartier entre des genres de bidonvilles (les maisons de la nuits, construite en une nuit pour cause d'une loi qui empêche toute maison construite d'être détruite) et des immeubles pas beaux du tout. Un parti kurde avait rassemblé un monde fou, musique a fond les ballons, des écharpes multicolores, des femmes à voiles blancs transparents, des couleurs à n'en plus finir, des signes de victoire et de paix mais ce sont les même que l'ont voit sur les photos de terroristes, une musique magnifique mais des gamins de quinze ans couvrant leur nez et bouche avec des foulards et agitant des batons en bois dans des bus, et surtout pas un seul flic à l'horizon, ah si un petit troupeau caché derrière des barricades, vue leur nombre ils sont juste ici pour prendre l'air.
Des fois j'aimerais avoir lu beaucoup plus de livres, de journaux, comprendre bien mieux les choses, d'après les meilleurs sources, pour ne pas me retrouver dans ce genre de situation, entre peur immense dû à cette quantité d'être humain célébrant un seul homme, fascination quasi malsaine et attraction. Impossible de compter sur les trois hommes présents ce jour là, ils ne sont jamais d'accord politiquement parlant, tant mieux d'ailleurs. L'un me dit que leur peuple cherche juste à survivre dans les montagne, l'autre qu'ils veulent renverser le gouvernement mais pas de manière sympathique, et le dernier est trop cynique pour que je sache vraiment ce qu'il pense. Le tournage à donc eu lieu dans un ensemble d'immeuble désafecté, qui la nuit sert de toit aux collecteurs de papiers, canettes et bouteilles. Ils nous ont dit de partit en même temps que le soleil car même les flics ne veulent pas y mettre leur nez, je me croyait dans un conte qui fait peur aux enfants. C'est donc sous un soleil de plomb avec écharpe sur le nez à cause de l'odeur d'un cadavre de chien en décomposiion que j'ai dû filmer Kazim pour quelques scènes du film, puis on s'est sauvé et je leur ai juré qu'ils n'auraient pas besoin de moi la prochaine fois pour tourner en ce même lieu.

Les parents de Müge nous ont emmenés diner à Ortaköy avec Ilker, un Raki Mezze au bord de l'eau. Je me suis promené un peu avec Müge et en regardant une représentation d'une vieille peinture avec un homme et des tortues, elle s'est imaginé faire un concert de tortues-Hannah Montana. Il faut qu'on leur fasse des habits et des perruques; c'est promis il y aura des places pour tout le monde.

Les éléctions approchent, les partis politiques redoublent de feux d'artifice et de drapeaux dans les rues, les chansons se mélangent et les défilés aussi. En fait je pense que ces chansons se rapprochent encore plus des génériques de dessins animés japonais des années 80, genre Olive et Tom.

 Un ami d'Ilker habite avec nous depuis peu. Il s'appelle Turgay, c'est l'un des acteurs principaux de "Nefes" (le souffle), chef d'oeuvre du cinéma Turque bien qu'un peu beaucoup nationaliste. Il est beau comme c'est pas possible avec ses yeux verts kurdes et des cheveux noirs bouclés, il voudrait aller en europe pour être acteur ou mannequin.

Hier cour de danse, il faisait trop chaud dans la petite salle alors nous sommes montés sur les toits pour prendre l'aire, et nous avons dansé dans une grande salle sans miroir, en fasse des portes fenêtre et des arbres.

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