lundi 30 mai 2011

251 à 258

Nous sommes allés voir un maquilleur pro pour le visage brûlé de Kasim dans son film. Il nous a donné du latex et montré comment faire, en deux jours Mert est devenu un vrai pro lui aussi en la matière, le resultat est vraiment impressionant.

Je cherchais du feu pour allumer ma cigarette dans la rue, et paf voilà un vendeur de briquet, essence à briquet et autres allumettes dans la rue. Au moment de lui montrer ce que je veux lui acheter il allume ma cigarette. Je me demande toujours de quoi il peut bien vivre.

Le tournage à continué ce week end dans les usines à chaussure de Beykoz. Au moins dix fois des gardiens nous ont dit de ne pas filmer l'exterieur des bâtiments. Ca sent encore le coup foireux de fermeture d'usine pour de mauvaise raison, voir pire.

Il y a encore ces énormes machines qui je pense coloraient le cuir, ou le tannait. Des genre de tambours de machine à laver de trois mètres de diamètre en bois, alignées dans un hangar. Des restes parfois de chaussures, des magazines des années 60, de tournage de film, le tout mélangé dans un décor immense et fermé entre les montagnes et la mer, les bâtiments en labyrinthe sur plusieurs dizaines de kilomètres carrés. 
L'expérience est fatigante et édifiante. A seulement six on s'en sort à peu près pour ce qui sera j'espère un vrai long métrage d'un genre très très contemplatif. Difficile de ne pas résister à la tentations des plans fixes d'architectures brûlées et de murs immenses dont les différents degrés de moisi, de carbone et de verdure font un tableau. La photo prend parfois le dessus, je me rassure en me disant que ce n'est pas exactement de la photo car on le bien bouger, ce brin d'herbe en haut à gauche.
Quand il a fallut manger le deuxième jour, le passage dans la ville fut obligatoire, plus de sandwich dans les sacs. Alors Kasim et sa moitié de visage sous latex imitant un grand brûlé en costume de balayeur nous ont accompagnés, les regards autours confirmant le réalisme du maquillage.

Des dauphins traversent le Bosphore pour rejoindre la Mer Noire, ils suivent de loin les bateaux pour Kadiköy et Eminonü. Des requins aussi se perdent dans des filets de pêcheurs.

Je ne comprend toujours pas en quoi ma question posée ce matin dérangeait les deux filles qui travaillent au bureau d'étudiant. Je voulais juste prendre une photo du directeur de la fac et lui demandé ce qu'était l'art, selon lui. Il m'a fallut les convaincre qu'il n'y avait rien de plus normal que ce genre de question posé à ce genre de personnes pour qu'elles acceptent de m'aider à traduire. J'attend toujours la réponse du monsieur en question, un email devrait arriver.
Il y a ici un curieux mélange entre une corruption énorme et tout les interdis qu'elle embarque, si bien qu'à la fin on ne sait même plus pourquoi ce que le veut faire paraît risqué.



Müge à réussie à me faire danser sur du Hannah Montana.
Pendant que Kazim et Ilker font des montages, Ceren et Mert se lisent des livres ou regardent des remake de films américains version Turquie. C'est donc l'histoire d'un enfant adopté qui jette le chat sur son grand père adoptif, manque de le tuer, et tente de faire flamber la maison sur fond de rires enregistrés.

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