mercredi 16 février 2011

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Le creux de ma main gauche est ocre.

Lever sept heure, un froid de mouette, direction la fac pour un premier cours de sérigraphie. Après avoir errer une heure parmis des bouquins d'art le prof me répétant cinquante fois que si je veux je suis pas obligée de rester, je peux partir, on commence la semaine prochaine. Ilker me téléphone, il neige à Yeditepe, dans les montagnes d'Istanbul.

Ok je m'en vais, pour Kadiköy. Un petit détour par Moda, la rue face à la mer, avec les arbres au bord. Deux vieux, deux bières, un banc; des échecs en silence.
Les oiseaux en grand meeting, étourneaux moineaux font un concert éclatant dans les arbres, le soleil montre son nez.

Retour à Besiktas, le féerie se colle à un autre amarré pour que l'on rejoigne la terre ferme.

Müge fait des photos de ses Barbies, avec des mises en scènes dignes de Dallas, et m'apprend qu'une trompette "c'est quand on fait un exercice et que c'est faux."








Ce soir c'était kina, sans le point sur le i. Henné aurait-on dit en français. Dans la banlieue de la ville, dans un genre de petite salle de fête affreuse. Un femme de la famille d'Ilker se marie samedi, ce soir c'était juste une histoire de femme et de musique, surtout de danse. Seuls hommes autorisés : les musiciens et le cameraman. J'ai mis une heure à comprendre le rythme, les danses en groupe me rappellent les stage de danse Renaissance à l'école de musique d'Auxerre. (Oui j'ai fait ça un jour, j'avais treize ans et j'étais pleine d'innocence et de curiosité).
Il n'y a pas de nourriture, on s'assied tous autour de grandes tables. Dans la soirée des femmes passent avec des caisses en carton, pour donner à chacune un gâteau industriel et un petit jus de fruit. Le chanteur semble employé des lieux, comme le cameraman.






La mariée et ses plus proches ont changé cinq fois de robe en trois heure, après les paillettes rouges place à celle en pseudo-satin, puis une pleine de motifs compliqués et rétros, puis un costume traditionnel pour terminer en vraie beauté, et enfin la cérémonie du kina. Tout le monde chantait autour de la mariée qui avait un voile rouge lui couvrant le visage. Elle était par terre avec un plateau de bougie et de henné, je n'ai rien vu ni compris mais on à mit du henné dans le creux de ma main gauche, et aux autres filles aussi.

J'ai le creux de la main ocre.

1 commentaire:

  1. Moi aussi je veux le creux de la main ocre, et je veux aussi que tu annonces notre proche arrivée sur ton blog ! :)

    A lundi !
    AG.

    Mogoille

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