lundi 28 mars 2011
188 à 194
Je me demandais ce matin à partir de quel âge les filles pouvaient mettre le voile intégral, celui qui entoure le visage, couvre le menton.
Il y a souvent un troupeau de policiers armés jusqu'aux dents pour protéger le consulat français.
Un grand soleil de Berlin et Paris à déposé dans notre appart Delphine, Thomas, Adina et Gaby. La communication est donc franco-turco-germano-anglophone et donne lieu à de chouettes inventions langagières.
Nous nous sommes retrouvés un soir à Peyote, bar à concerts en tout genres. Il y avait dans la salle vingt personnes à tout craquer, et un groupe sur scène. Deux nanas, la chanteuse et la bassiste en bustier et minijupe perchées sur hauts talons. La guitariste me faisait penser à Antony sans ses Johnsons, mais il s'est avéré être une femme; le batteur était tout ce qu'on attendait d'un bon bassiste de rock alternatif. Surprise pour Del qui découvre très rapidement que la bassiste et la guitariste jouent joyeusement dans le vide (fantasment volontiers avec le playback, les doigts précisent le décalage des accords placés de haut en bas des cordes de l'instrument), phrase entre parenthèse de Delphine; et que le petit mac book pro derrière fait la moitié du travail. Peu importe la chanteuse est top. Aseton, ils ont un myspace plein de photos tout ce qu'il y a de plus à la mode en Turquie.
Dans le public un couple titubant, le videur dans leur ombre, si jamais ils tombent. Trois hommes grands et chapeautés comme des intellectuels européens qui hurlaient les paroles de chaque chansons. Adina pense que c'était juste les parents.
Vendredi soir le soleil s'est couché à Kadiköy, aux bord de l'eau. La gare brûlée d'Haydarpasa faisait un spectacle de lumières avec ses fenêtres. Avec Oyro qui dansait dans l'absence de musique sur les rochers, il y a eu comme un moment à garder.
Silivri ce week end, je me suis baigné pendant deux heures jusqu'aux genoux, on a fait des concours de coups de soleils et de la cuisine jusqu'à exploser. La pluie nous aura surpris en redescendant des montagnes de ruines.
Aujourd'hui j'avais envie de mettre une jupe, alors je suis allée chez Müge avec ma jupe et mon courage printanier. Il y avait un couple, frère et soeur je pense. Elle avait un voile intégral et treize ans pas plus. Un échange de regard indéfinissable. Je ne pourrais affirmer la haine, le mépris, l'incompréhension, l'amusement. Je pourrais juste confirmer la présence de ce mur entre nous, sûrement mes lunettes de soleils et ce voile noir qu'elle portait, et par delà ce mur le vide.
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coucou morgane
RépondreSupprimertout est superbe!
j'adore la première photo
bisous