vendredi 29 octobre 2010
42&43
Le plateau de tournage est devenu ma deuxième maıson depuis le début de ces quelques jours de vacances. Les décors sont terminés, à la place de pièces vides il y a un apartement magnıfıque au premier étage. İl y a tout le temps plens de gens qui courent partout; et qui ont décidé de me parler turc, que je comprenne ou non. c'est le meilleurs moyen pour apprendre j'ai l'impression, encore mieux que ce livre de grammaire que j'ai fini par acheter, qui explique pleins de choses mais sans aucune traduction. Je m'en suis rendu compte après l'avoir acheté...
Ça sent l'hiver. Il y a de la fumée qui sort de notre bouche quand on respire maintenant, et les marrons chauds sont de plus en plus attirants.
Les chiens quı dorment dans la rue tremblent de froid dans leur sommeil, les chats trouvent toujours un moyens de se faufıler derrière la vitrine d'un magazin.
Si il n'y a pas trop de monde a Istiklal et qu'on prend le temps de lever la tête, on peut voir des arbres sur le toit de certains vieux immeubles. C'est peut-être le vent de la mer noire qui les à portés jusqu'ici.
Les garçons m'ont racontés qu'il y a encore quelques années, lorsqu'ıl faisait chaud, des gens se baignaient partout dans le Bosphore, on pouvait voir des enfants sauter du pont..
On a trouvé l'endroit où se cacher lorsqu'il pleut trop avec Jana. C'est un bar de la rue du studio. Dans cette rue habitent des plus ou moins artistes en tout genre, il y a des brocantes et des barbiers, un peu de tout et rien dans un joyeux mélange. Et des rideaux de feuilles sur les cables éléctriques au dessus de nos têtes.
Le bar s'appel Babel, on a bouffé du Enrico Macias un bon bout de la soirée avant que le monsieur français venu de Lille demande "quelque chose d'un petit peu plus exotique..." c'était moyen mais drôlement dit.
A part Enrico Macias il y avait des chaises énormes en cuir, un couple d'américains, des journaux d'un peu partout dans le monde, des turcs et cet homme qui a quitté Lille pour Londres il y a 25 ans, puis Londres pour Bruxelles et enfın Istanbul. Il travaille dans une boite de pub et a pour projet de réaliser une série de fılm documentaires retraçant l'épopée de l'empire Ottoman, en recréant décors, costumes et tout le reste.
Il ne veut plus vivre en France et pense rester ici. Cette nonchalance des certains pseudos intellectuels européens était rigolote a retrouver.
Les barmans étaient un spectacles à eux seuls, deux pinces sans plus ou moins rire, un fumant la pipe et l'autre s'asseyant sur les genoux de mon interlocuteur, restant très sérieux pour m'annoncer qu'ils vont se marier très prochainement.
Jana ressemblait vraiment à Jean Seberg en lisant le journal avec ses grandes lunettes et son pull marin. Quand elle vient à l'appart on fait du yoga devant les grandes fenêtres du salon. Il y a les lumières de la ville derrière.
La foule des bazards de Sulthanamet est agréables, peut-être parce que c'est comme ça depuis toujours. Elle sent les épices, le fromage et le poisson.
Si tout va bien le tournage de la séquence avec Jana commence cette nuit, les garçons commencent déjà a essayer de me faire peur, ça marche pas trop en plus ils sont en train de vider leur énergie depuis quatre heures pour une scène qu'ils aimeraient boucler.
Raphaël, digne représentant de la mad max tribe et ancien étudiant de l'erba (ça sonne vieux t'a vu?) a un blog :
http://r.roumeas.free.fr/
Et François, très digne oncle de moi ne cesse de me faire partager des références et liens. Et comme ce mot l'indique un peu ça se partage:
Le tableau
http://www.association-ziem.org/fr/oeuvres/theme-3-orientalisme/id-45-caique-dans-le-port-de-stamboul
le fılm que je cherche
http://fr.wikipedia.org/wiki/Des_temps_et_des_vents
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Istanbul'u Dinliyorum
RépondreSupprimerİstanbul'u dinliyorum, gözlerim kapalı
Önce hafiften bir rüzgar esiyor;
Yavaş yavaş sallanıyor
Yapraklar, ağaçlarda;
Uzaklarda, çok uzaklarda,
Sucuların hiç durmayan çıngırakları
İstanbul'u dinliyorum, gözlerim kapalı.
İstanbul'u dinliyorum, gözlerim kapalı;
Kuşlar geçiyor, derken;
Yükseklerden, sürü sürü, çığlık çığlık.
Ağlar çekiliyor dalyanlarda;
Bir kadının suya değiyor ayakları;
İstanbul'u dinliyorum, gözlerim kapalı.
İstanbul'u dinliyorum, gözlerim kapalı;
Serin serin Kapalıçarşı
Cıvıl cıvıl Mahmutpaşa
Güvercin dolu avlular
Çekiç sesleri geliyor doklardan
Güzelim bahar rüzgarında ter kokuları;
İstanbul'u dinliyorum, gözlerim kapalı.
İstanbul'u dinliyorum, gözlerim kapalı;
Başımda eski alemlerin sarhoşluğu
Loş kayıkhanelerıyle bir yalı;
Dinmiş lodosların uğultusu içinde
İstanbul'u dinliyorum, gözlerim kapalı.
İstanbul'u dinliyorum, gözlerim kapalı;
Bir yosma geciyor kaldırımdan;
Küfürler, şarkılar, türküler, laf atmalar.
Bir şey düşüyor elinden yere;
Bir gül olmalı;
İstanbul'u dinliyorum, gözlerim kapalı.
İstanbul'u dinliyorum, gözlerim kapalı;
Bir kuş çırpınıyor eteklerinde;
Alnın sıcak mı, değil mi, biliyorum;
Dudakların ıslak mı, değil mi, biliyorum;
Beyaz bir ay doğuyor fıstıkların arkasından
Kalbinin vuruşundan anlıyorum;
İstanbul'u dinliyorum.
I AM LISTENING TO lSTANBUL
I am listening to Istanbul, intent, my eyes closed:
At first there is a gentle breeze
And the leaves on the trees
Softly sway;
Out there, far away,
The bells of water-carriers unceasingly ring;
I am listening to Istanbul, intent, my eyes closed.
I am listening to Istanbul, intent, my eyes closed;
Then suddenly birds fly by,
Flocks of birds, high up, with a hue and cry,
While the nets are drawn in the fishing grounds
And a woman's feet begin to dabble in the water.
I am Iistening to Istanbul, intent, my eyes closed.
I am listening to Istanbul, intent, my eyes closed.
The Grand Bazaar's serene and cool,
An uproar at the hub of the Market,
Mosque yards are full of pigeons.
While hammers bang and clang at the docks
Spring winds bear the smell of sweat;
I am listening to Istanbul, intent, my eyes closed.
I am listening to Istanbul, intetnt, my eyes closed;
Still giddy from the revelries of the past,
A seaside mansion with dingy boathouses is fast asleep.
Amid the din and drone of southern winds, reposed,
I am listening to Istanbul, intent, my eyes closed.
I am listening to Istanbul, intent, my eyes closed.
A pretty girl walks by on the sidewalk:
Four-letter words, whistles and songs, rude remarks;
Something falls out of her hand
It is a rose, I guess.
I am listening to Istanbul, intent, my eyes closed.
I am listening to Istanbul, intent, my eyes closed.
A bird flutters round your skirt;
On your brow, is there sweat? Or not? I know.
Are your lips wet? Or not? I know.
A silver moon rises beyond the pine trees:
I can sense it all in your heart's throbbing.
I am listening to Istanbul, intent, my eyes closed.
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